Rebecca recevant les présents d’Abraham

Domaine : Beaux-Arts

Titre : Rebecca recevant les présents d’Abraham

Auteur / Exécutant : BOUCHER François

Date : vers 1725

Matière et technique : Huile sur toile

Dimensions : Longueur :    Largeur : 85 cm   Hauteur : 100 cm   Diamètre :   

Musée : Musée des Beaux-Arts de Strasbourg (67)

Numéro d'inventaire : 44.985.2.1

Acquisition réalisée avec le soutien du Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (État / Région Grand Est)

Descriptif

Né à Paris, François Boucher se forma dans l’atelier de son père, puis auprès de François Lemoyne (1721­-1723). Premier Prix de l’Académie Royale en 1723, il partit à Rome en 1728, y séjournant trois ans. De retour à Paris, il affirma très vite une nouvelle manière de peindre, claire, vive, légère, aux coloris pâles, qui restera comme l’expression picturale la plus achevée du goût rococo.
Le tableau illustre un passage célèbre de l’Ancien Testament. Abraham avait envoyé son serviteur Eliezer choisir une femme pour son fils Isaac. Ayant fait la rencontre de Rébecca et après s’être entremis avec le frère de celle-ci, Laban, Eliezer lui offre les somptueux bijoux préparés par Abraham. La scène représente le moment (Génèse, XXIV, 24-51) où Béthuel, père de Rébecca, accueille Eliezer, de gauche à droite: Eliezer, Laban, Rébecca, des suivantes qui admirent les bijoux et Béthuel. Cette composition a fait l’objet d’une esquisse sur toile, conservée au Louvre. Elle fut ensuite gravée par J.B. Perroneau. Plusieurs fois mentionnée dans les catalogues de vente anciens, elle avait disparu pour réapparaître sur le marché parisien en 1985. Chef-d’œuvre de la jeunesse du peintre, le tableau manifeste l’influence encore forte de Lemoyne, mais aussi un étonnant penchant pour la peinture italienne. L’esquisse d’ailleurs a été longtemps attribuée à Tiepolo, puis à Pellegrini. L’œuvre est cependant antérieure (vers 1725) au départ en Italie de Boucher, mais le jeune peintre avait eu un aperçu de la nouvelle peinture vénitienne, non seulement au travers de l’expérience de Lemoyne, mais aussi directement grâce au plafond peint par Pellegrini à Paris (Banque du Mississipi) en 1720. De cet aperçu, Boucher fait ici un merveilleux usage, avec une composition mouvante et ondulante, une facture brillante, à la fois légère et empâtée, et avec une gamme de couleurs chaudes et contrastées qu’on ne retrouvera plus dans son œuvre de maturité. La collection de peintures françaises du 18e siècle du Musée des Beaux-Arts de Strasbourg qui groupe, autour de La Belle Strasbourgeoise de Largillière des œuvres de Watteau, Chardin, Hubert Robert, etc., a reçu avec cette œuvre un complément décisif.

Bibliographie

Cat. de l'exposition « François Boucher », New York, Detroit, Paris 1986-1987, ND 4, p. 103-106.

Auteur de la notice : J.-L.F.

Musée des Beaux-Arts de Strasbourg (67)

Musée de France

2, place du Chateau
67000 Strasbourg

Tél. : 00 33 (0)3 68 98 50 00
Site : https://www.musees.strasbourg.eu/web/musees/musee-des-beaux-arts

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