Sujet tiré de la vie de Ribera

Domaine : Beaux-Arts

Titre : Sujet tiré de la vie de Ribera

Auteur / Exécutant : ROBERT-FLEURY Joseph Nicolas

Date : 1838

Matière et technique : huile sur toile

Dimensions : Longueur :    Largeur : 83 cm   Hauteur : 74,5 cm   Diamètre :   

Musée : Musée d’art et d’histoire – Langres (52)

Numéro d'inventaire : 2015.4.1

Descriptif

Assis devant un édifice romain, Ribera a laissé son crayon au sol. Il tient un dessin qu’il montre à un petit groupe de religieux. Son regard se tourne vers un moine franciscain qui semble extraire une image d’un portefeuille. Le dessin tenu par le jeune artiste représente Le martyre de saint Barthélemy. La vie et l’œuvre de Ribera à Rome sont aujourd’hui mieux connus qu’en 1838 : la composition du Saint Barthélémy n’a pas été réalisée à Rome, comme le montre Robert-Fleury sur cette toile, mais à Naples en 1644. La présence de membres du clergé, dont celle d’un cardinal, souligne peut-être, dans l’esprit de l’artiste, le rôle de Ribera comme peintre de la Contre-Réforme. Le torse nu du mendiant, assis au premier plan, rappelle les portraits de saints de Ribera. Au sol, comme sur la toile Giotto dans l’atelier de Cimabue de Jules-Claude Ziegler (1804-1856), un chapeau évoque sans doute l’idée de pauvreté.

Le Parisien Joseph Nicolas Robert-Fleury réalisa en 1838, puis exposa au Salon de 1840 sous le numéro 607, ce Sujet tiré de la vie de Ribera. Une autre œuvre du même peintre, consacrée à la vie de Bartolomé Murillo (1618-1682), fut exposée en même temps. Ces sujets trouvent probablement leur source dans l’ouverture, le 7 janvier 1838, de la galerie espagnole de Louis-Philippe au Louvre. Cette collection marqua la redécouverte des peintres espagnols en France et inspira de nombreux artistes. Artiste romantique et peintre d’histoire, Robert-Fleury admirait le travail des artistes des 16e et 17e siècles. Il représenta de nombreux sujets historiques où l’expression dramatique tient une place importante (scènes d’assassinats ou de procès). Dans l’œuvre plus apaisée consacrée à José de Ribera (1591-1652), Robert-Fleury évoque la jeunesse de l’artiste à Rome entre 1606-1608 et 1616.