Scène de banquet ou Improvisateur chez Salluste

Domaine : Peinture

Titre : Scène de banquet ou Improvisateur chez Salluste

Auteur / Exécutant : LEROUX Louis Hector

Date : 1860

Matière et technique : Huile sur bois

Dimensions : Longueur :    Largeur : 167   Hauteur : 87   Diamètre :   

Musée : Musée de la Princerie – Verdun (55)

Numéro d'inventaire : Inv. 81.1.403

Descriptif

Cette scène de banquet semble parfaitement illustrer la réflexion du poète Louis Ernault à propos du travail d’Hector Leroux (1829-1900) : « Il sait de Rome tout ce qu’un archéologue peut savoir […] Il serait capable de nous la restituer toute entière par la plume comme par le pinceau ».
Dans ce tableau peint durant son séjour à Rome, l’artiste recrée avec force de détails une scène de la vie quotidienne telle qu’elle aurait pu se dérouler en Italie durant l’Antiquité. En vérité, il vise non pas la représentation exacte mais plutôt la reconstitution d’une période synonyme pour lui d’idéal de pureté, de volupté et de raffinement.
Au centre de la composition, huit convives sont allongés sur des banquettes recouvertes d’étoffes aux couleurs vives et placées autour d’une table ronde couverte de victuailles. Une treille et un tissu coloré étendu au-dessus d’eux les protègent de la chaleur des rayons du soleil. Les banqueteurs ont le regard tourné vers un personnage, improvisateur ou orateur, représenté à droite, le bras levé. Autour de cette scène centrale s’organisent plusieurs groupes de figures : des femmes cueillant des fleurs, des enfants adossés ou assis contre un mur et des hommes debout à l’arrière-plan.
L’artiste a volontairement multiplié les détails afin, sans doute, de parachever cette reconstitution de scène antique : les enfants ont confectionné des couronnes avec les fleurs qui jonchent le sol, un chien semble monter la garde à côté d’une peau de tigre sur laquelle les convives ont déposé leurs chaussures, des instruments de musique sont suspendus sur l’un des piliers supportant la treille, tandis que l’eau s’écoule d’une fontaine placée contre le mur.
La palette de couleurs s’organise essentiellement autour du contraste entre le bleu et le rouge, que l’on retrouve sur les murs, sur les étoffes recouvrant les banquettes mais également sur les vêtements portés par les personnages.
Pour autant, en raison de cette accumulation de détails, le décor et les personnages semblent comme théâtralisés. Hector Leroux place le spectateur devant une scène sur laquelle le rideau viendrait de se lever.