Peigne liturgique dit « de l’empereur Henri II ou de Saint Henri »

Domaine : Art religieux

Titre : Peigne liturgique dit « de l’empereur Henri II ou de Saint Henri »

Auteur / Exécutant : Angleterre

Date : Angleterre, vers 1120

Matière et technique : Ivoire

Dimensions : Longueur : 12   Largeur : 8   Hauteur :    Diamètre :   

Musée : Musée de la Princerie – Verdun (55)

Numéro d'inventaire : Inv.85.6.25

Descriptif

Ce peigne est l’une des oeuvres les plus remarquables du musée. Rares sont les peignes liturgiques en ivoire de l’époque romane, aussi bien conservés et aussi finement sculptés.
Réalisé dans un atelier anglo-normand, il aurait été offert à Henry de Winchester, devenu évêque de Verdun en 1117. Il était utilisé par l’évêque lors de son sacre ou avant un office religieux. Conservé dans le trésor de l’abbaye Saint-Vanne jusqu’en 1792, il aurait ensuite été caché dans la sacristie de la cathédrale de Verdun jusqu’en 1857, date à laquelle l’Evêque de Verdun en fit don au musée de la Princerie.
Ce peigne liturgique a été sculpté dans une seule pièce d’ivoire. Il illustre deux grandes caractéristiques de l’art roman qui se développe au début du Moyen Age : la « loi du cadre » qui soumet les figures sculptées aux contraintes du support ; et « l’horreur du vide » : toutes les faces de l’objet sont entièrement sculptées par des scènes de la Vie du Christ.
Sur la première face se trouve la Cène, le dernier repas partagé par le Christ et les apôtres. Judas est représenté assis à part, dans l’angle inférieur gauche. Sur le même registre sont visibles l’Arrestation du Christ au Jardin des Oliviers, et la Flagellation. Dans les angles supérieurs se trouvent un ange bénissant et un ange tenant un enfant. Dans l’angle inférieur deux personnages jouent probablement aux dés la Tunique du Christ.
Sur la seconde face sont visibles les épisodes postérieurs à la Crucifixion. La Mise au Tombeau est encadrée par deux soldats sculptés dans les angles. A côté, un ange assis sur le tombeau vide devant les trois Marie illustre la Résurrection. En partie supérieure, un ange sort d’une nuée et apporte l’encens. En bas, le Christ apparaît à Marie-Madeleine. Les tranches du peigne sont ornées de deux dragons, dont l’un crache du feu.