Orphée et Eurydice

Orphée et Eurydice_copyright Michel Petit

Domaine : Peinture

Titre : Orphée et Eurydice

Auteur / Exécutant : François Nicolas, dit Nicolas de Bar (1632-1695)

Date : Signé, daté 1654

Matière et technique : Huile sur toile

Dimensions : Longueur :    Largeur : 82.8   Hauteur : 65.7   Diamètre :   

Musée : Musée Barrois – Bar-le-Duc (55)

Numéro d'inventaire : Inv. 2013.1.1

Acquisition réalisée avec le soutien du Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (État / Région Grand Est)

Descriptif

François Nicolas est un artiste peu connu et les œuvres qui lui sont attribuées ne sont pas nombreuses. Originaire de Bar-le-Duc ou de ses environs proches, François Nicolas mène l’ensemble de sa carrière à Rome où il est mentionné dans les archives de 1652 à sa mort. De ses origines barisiennes, nous savons qu’il appartient à une dynastie de peintres qui a réalisé différents travaux pour Bar-le-Duc et ses alentours. Il est le demi-frère du peintre Charles Armand (1643-1720), membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture. On peut supposer que c’est dans ce contexte familial qu’il reçoit sa formation dont, à ce jour, on ne sait rien. À Rome, il participe au décor de l’église Saint-Nicolas-des-Lorrains.

« Francesco di Nicolo », qui se fait également appeler « Nicolo di Bar », est membre de l’Académie de Saint-Luc à partir de 1657.

Réalisée en 1654, peu de temps après l’arrivée du jeune Lorrain à Rome, Orphée et Eurydice est la plus ancienne œuvre connue de l’artiste. Le sujet est tiré des Métamorphoses d’Ovide : Eurydice vient de mourir, mordue par un serpent, le jour de ses noces avec le musicien Orphée. Celui-ci, épouvanté, se précipite vers la jeune femme. Tout dans la composition semble être une démonstration des savoir-faire multiples de l’artiste : la nature-morte du premier plan, la figure d’Eurydice inspirée de l’Antiquité, celle d’Orphée traitée de façon disproportionnée mais révélant une bonne connaissance anatomique, les plissés des vêtements, le paysage à l’arrière-plan constitué de ruines, de montagnes et dans lequel s’intègrent harmonieusement plusieurs personnages. On a ainsi l’impression que Nicolas de Bar, pour s’attirer les faveurs d’un commanditaire potentiel, a souhaité montrer toute sa science dans cette œuvre, expliquant ainsi son aspect composite et éclectique. Cette œuvre de jeunesse annonce stylistiquement les réalisations que Nicolas de Bar peint ensuite pour les églises romaines.