Epingle à cravate Serpent

C’est au tournant du siècle qu’est réalisée l’épingle à cravate, une période particulièrement riche pour Lalique qui y développe ses motifs de prédilections, dont la faune. Le bijou dont il est question est tout à fait représentatif des réalisations du moment, présentant comme souvent une espèce animale redoutée, emprunt d’un symbolisme obscur : le serpent. La représentation du serpent est courante chez Lalique, que ce soit sur des accessoires de mode à l’instar d’un sac de cuir brodé et têtes d’argent affrontés, ornant des peignes destinés à la coiffure de ces dames, agrémentant leurs bijoux : boucles d’oreilles, devant de corsages, ou en décor d’objets liés à la table tel le sucrier conservé au musée Gulbenkian de Lisbonne. Le bijoutier multiplie les dessins préparatoires de l’animal, gueule ouverte, croquant une pierre, opale ou émeraude.