Ensemble de perles

Domaine : Archéologie

Titre : Ensemble de perles

Matière et technique : Pâte de verre de couleurs, os, ambre, pierre

Dimensions : Longueur :    Largeur :    Hauteur :    Diamètre :   

Musée : Musée Charles de Bruyères – Remiremont (88)

Descriptif

Description : cet ensemble est composé de sept perles tubulaires de section parallèpipédiques en verre tur­quoise, de trois autres bleus foncés de longueur différente, de deux perles en pâte de verre blanche (diam. 1 et 0,91 cm, d’une perle oblongue peut-être en buis (L. 1,23 cm ; diam. 0,69 cm), d’une perle en nacre (diam. 0,67 cm), de deux perles en cristal de roche, une prismatique (L. 1,44 cm ; diam. 0,87 cm), et une sphérique décorée de cercles et de méplats, (diam. 1,5 cm), de deux perles noires (diam. 1,13 cm et 1,66 cm), d’une perle en ambre (diam. 1,39 cm), d’une enfin de type melo­niforme ou côtelé en pâte de verre verte (diam. 1,38 cm).

Commentaire : On ne sait rien des contextes de découvertes des perles qui composent cet ensemble, sinon qu’elle proviennent bien du Saint-Mont mais, à l’inverse du premier, il apparait que ces perles, au regard des trois critères matériel, morphologique et esthétique, peuvent être datées des premiers temps d’occupation du site, juste avant l’installation monastique ou, au plus tard, contemporaine de celle-ci. Les perles sont indiscutablement des pièces de parure que l’on rencontre dès le Paléolithique. Façonnées dans des coquillages d’abord, puis dans des dents animales, de l’os, du bois de cervidé, de l’ivoire et de la pierre, elles peuvent être biconiques, plus rarement, cylindriques, en forme de larme, de panier ou de ton­nelet, et sont en règle générale asso­ciées à des sépultures masculines et féminines. Cet art de la parure se poursuit au Néolithique où l’on rencontre des perles montées en parure de tête, collier, bra­celet, chaînette de ceinture et bague ou cousues sur un vê­tement, parfois réalisées dans du cuivre battu, notamment à la fin de la période puis tout au long des Âges dit des métaux où l’on rencontre les premières perles en or, en association avec d’autres ma­tières qui varient selon les régions, où les circuits d’approvisionnement, de l’ambre par exemple, importée de la Baltique ou du verre d’origine égyptienne. En Europe, les premières perles en pâte de verre sont attes­tées entre 1200 et 800 avant J.-C., mais reste d’un usage exceptionnel jusqu’au VIe-Ve siècle. Dès lors, il se généralise progressivement à partir de l’Italie du Nord puis de la Bohème. L’évolution des techniques engen­drant celle de la mode, le verre peut alors être coloré par rajout d’oxyde. Ainsi, le verre « noir » obtenu à par­tir d’un taux élevé d’oxyde de fer, se propage à partir du IIe siècle avt J.-C., y compris pour la vaisselle de table, avec une relative forte concentration au Nord-ouest de l’Europe. Le monde gallo-romain puis francs, n’échappe pas à ce goût pour la parure en verroterie associée à d’autres ma­tériaux, en particulier l’os, le jais, la terre cuite et le cristal de roche. Les bijoux sont alors généralement ré­servés aux femmes. Outre le port de colliers et bracelets, elles ornaient leurs coiffes de petites perles tubu­laires identique à celle de l’assem­blage ci-dessus et suspendaient à leur ceinture ou aux lanières de leur châtelaine (pièce vestimentaire ty­pique du costume féminin franc au VIe, voire VIIe siècle) une grosse perle en verre, en ambre, en bois de cer­vidé, ou en cristal de roche qui pou­vaient être percée ou sertie dans une monture métallique et qu’elles as­sortissaient à d’autres objets usuels ou de toilette tel que couteau, clé de portes et de coffres, force, peigne en, os, et autre porte-bonheur.

Musée Charles de Bruyères – Remiremont (88)

Musée de France

Accès

Gare TGV à 5-10 minutes à pied des musées : ligne directe, à 2h40 de Paris. 2 allers-retours par jour.