13 septembre 1966.

Domaine : Beaux-Arts

Titre : 13 septembre 1966.

Auteur / Exécutant : SOULAGES Pierre

Date : 1966

Matière et technique : Huile sur toile.

Dimensions : Longueur : 202 cm   Largeur : 159 cm   Hauteur :    Diamètre :   

Musée : Musée Unterlinden – Colmar (68)

Numéro d'inventaire : 88.8.1

Acquisition réalisée avec le soutien du Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (État / Région Grand Est)

Descriptif

A ses débuts, qu’il situe arbitrairement en 1947, année de sa première exposition à Paris au Salon des Surindépendants, Soulages choisit la voie de l’abstraction. Sans chercher à établir des liens directs avec le monde, il se laisse absorber par les pouvoirs de la couleur, de la forme et de la matière. Il est de ces artistes pour lesquels «la peinture figurative n’est plus en mesure d’exprimer le drame qui est le nôtre » et qui prônent le recours à « un langage nouveau et très ancien à la fois: le langage des signes ». La peinture « 13 septembre 1966 » s’impose par la monumentalité de son format. L’espace de la toile est habité par une série de traces qui trahissent l’ampleur du geste de l’artiste. Soulages donne au noir un rôle prédominant: il tend à envahir la totalité de la surface et à étouffer les tentatives de couleur. Le noir n’est pas posé uniformément. Soulages use de la diversité en fonction de l’épaisseu r de l’empreinte laissée par le pinceau. La lumière naît aussi du contraste: elle n’est plus issue de plages colorées strictement cernées. La juxtaposition des traces noires du premier plan vient immobiliser l’ouvre, imposant leur masse sur le fond traité avec plus de souplesse. L’ouvre de Soulages se fonde sur des prises de position radicales: refus de la figuration mais également d’une peinture abstraite qui relèverait de la confidence expressionniste, ou de la stricte ordonnance géométrique, refus du lyrisme de la couleur au profit d’une palette restreinte ouvrant à la poésie et allant jusqu’à présenter le noir comme une couleur, la « couleur de l’origine », refus de l’expérience du mouvement, intérêt pour le geste à travers son incarnation picturale… Pierre Soulages: Rodez, 1919.

Bibliographie

Pierre Soulages, Zurch, Gimpel & Hanover Galerie, Londres, Gimpel Fils Gallery, 1967, n° 2, fig. 2 , Soulages, Montréal, musée d’Art Contemporain, Québec, musée du Québec, 1968, n°29 , Ceysson Bernard, Soulages, Paris, 1979 , Heck Christian et Mœnsch-Scherer Esther, « Catalogue général des peintures du musée d’Unterlinden », Colmar, 1990, n°461 , Daix Pierre et Johnson Sweeney James, « Pierre Soulages. L’œuvre 1947-1990 », Paris, 1991 , FRAM Alsace, Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées 1981-1991, Ministère de l’Education nationale et de la Culture (DRAC Alsace)- Conseil Régional d’Alsace, 1992, p.48-49 et 254 , « Rapport moral pour l’année 1988 » et « Acquisitions 1988 », dans Bulletin de la Société Schongauer 1987-1992, Colmar, musée d’Unterlinden, 1993, p. 23, 34, 50, 52, 177, ill.

Exposition

Pierre Soulages, Zurch, Gimpel & Hanover Galerie, Londres, Gimpel Fils Gallery, 1967, n° 2, fig. 2 , Soulages, Montréal, musée d’Art Contemporain, Québec, musée du Québec, 1968, n°29 , Regards sur le geste, Montbéliard, musée, 1989 , Accrochage III Stanze, Saint Étienne, musée d’Art Moderne, 1990.

Auteur de la notice : S.L.R.

Musée Unterlinden – Colmar (68)

Musée de France

Place Unterlinden
68000 Colmar

Tél. : 00 33 (0)3 89 20 15 50
Site : http://www.musee-unterlinden.com

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